Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires dans le 1er degré faisant suite au décret parue dans le bulletin officiel du 26 Janvier 2013, l’éducation nationale sollicite le mouvement des associations d’éducation populaire pour accompagner les collectivités dans la refonte de leur système éducatif.
En effet, suite à plusieurs concertations, colloques et débats, de nombreuses conclusions ont fait part de l’absence de prise en compte des rythmes chrono biologiques de l’enfant dans le système éducatif français. En somme les écoliers français bénéficient actuellement de 24 heures d’enseignements par semaine dispensés sur quatre jours tandis que leurs voisins européens ont leurs heures d’enseignements dispensées sur cinq voire six jours. Ces heures d’enseignements condensées sur quatre jours vont à l’encontre des rythmes de l’enfant et génèrent des manques de concentration notoires tout au long de la journée. De fait, d’ici la rentrée 2013-2014, les enfants travailleront le mercredi matin et les temps d’enseignement en semaine ne devront pas excéder les 5h30 par jour. Cette réduction des heures d’enseignements journaliers vont de façon causale générer une augmentation des activités en temps périscolaire à savoir 45 minutes de plus par jour soit 3 heures de plus par semaine sans compter pour les petites communes la nécessité de générer une offre le mercredi après-midi. Cette redistribution des temps ne pourra nécessairement être envisagée que si des intervenants extérieurs sont conviés à la réflexion sur le projet éducatif de territoire et sont prêts à animer les nouveaux temps périscolaires.
Pour se faire, Les Petits Débrouillards du Grand Est, association d’éducation populaire complémentaire de l’enseignement public intervenant dans le champs des sciences, des techniques et du patrimoine souhaite clairement accompagner, guider les collectivités dans la mise en œuvre d’une démarche projet parfois fastidieuse qui engage de nombreux acteurs à se retrouver autour d’un consensus éducatif. Ce consensus ne peut être envisageable que si l’entité « école » s’ouvre vers l’extérieur et invite des intervenants à générer des activités complémentaires aux enseignements déjà dispensés en classe. Les Petits Débrouillards par exemple ont à cœur de créer une passerelle entre les temps scolaires et périscolaires via l’expérimentation scientifique. Les temps scolaires permettent d’envisager la partie théorique d’enseignements scientifiques tels que l’astronomie, le corps humain, l’électricité, les mathématiques et les temps périscolaires permettraient de rendre ce contenu théorique extrêmement palpable via la manipulation et l’expérimentation scientifique en temps périscolaires. Grâce à du matériel de récupération mis à disposition pour réaliser des expériences, les enfants auraient la possibilité de réinvestir les savoirs théoriques engrangés à l’école de façon ludique et innovante. Cette passerelle là nous semble des plus intéressantes pour engager un projet éducatif territorial cohérent.