Est Républicain - Découverte

22/03/2011

A Blainville, des collégiens sont en contact avec le monde du travail. -

Les métiers entrent au collège

C’est une option dans laquelle une douzaine d’élèves de 3 e du collège de Blainville-sur-l’Eau se sont engagés cette année. À la faveur de trois heures de découverte hebdomadaire (DP3), les collégiens volontaires mettent le bout d’un pied dans le monde du travail...

Les collégiens en contact direct avec les métiers de la chimie.

C’est une option dans laquelle une douzaine d’élèves de 3 e du collège de Blainville-sur-l’Eau se sont engagés cette année.

À la faveur de trois heures de découverte hebdomadaire (DP3), les collégiens volontaires mettent le bout d’un pied dans le monde du travail. L’enseignement fait ainsi une connexion concrète avec la vie professionnelle. Et les collégiens adhèrent.

Terminé le français pour le français, les maths pour les maths, la physique pour la physique. Cette année les collégiens de Langevin Wallon ont, entre autres, rendez-vous avec les métiers scientifiques. Étudier la science pour devenir technicien de laboratoire, ingénieur de recherche ou ingénieur d’étude. Du concret pour les élèves qui ont eu la visite de Matthieu Barbillon. Lequel, armé d’un BTS chimiste et animateur pour les « P’tits débrouillards », leur a fait vivre quelques expériences d’extraction d’ADN de banane, de recherche de taux de PH et de confection d’une balle rebondissante sur la base de fécule de maïs.

Une démarche « tout bénéfice » comme le confirme Myriam Janin, documentaliste : « L’approche de certaines matières devient plus concrète. Et le rapport entre les élèves et les enseignant est différent également. Le but est de les faire découvrir des formations et des métiers et apporter des réponses aux questions qu’ils se posent. On essaie de répondre à la demande. » Pas question de les bombarder d’exemples stéréotypés. Ce sont les collégiens, eux-mêmes qui donnent des pistes.

Cafés de l’orientation

Charge ensuite à la documentaliste, épaulée par Nathalie Lignier (prof de physique chimie) et Thierry Rinaldi (mathématiques) de répondre aux attentes. Un forum des métiers avait ainsi pu voir le jour par le passé ; tandis que cette année, les élèves se donnent rendez-vous aux « cafés de l’orientation » qui permettent d’affiner les thèmes à creuser. Les métiers en lien avec le développement durable ont également déjà servi de base au travail des « DP3 » qui, systématiquement, associent à la découverte des métiers, les filières adaptées et les entreprises existantes dans le secteur.

Une visite programmée d’un site peut ponctuer le programme : la papeterie Norske Skog, à Golbey, ou Resolest, entreprise de valorisation des résidus sodiques à Rosières, ont notamment reçu la visite des collégiens. Intéressant à en croire Tristan, dont l’avenir s’éclaire doucement au fil des découvertes : « Je ne sais pas trop quels métiers peuvent m’attirer. Peut-être que, finalement, la police scientifique m’intéresserait. » Quant à sa voisine, Alisson, convaincue que sa vie doit se passer au contact des enfants, ce sont les filières adaptées qu’elle cherche à connaître : « J’ai toujours eu envie d’être auxiliaire de puériculture. » Un prochain forum devrait, du coup, donner un éclairage, plus large, sur les métiers de la santé.

Jean-Christophe PIGNON

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