Le 22 mai et 02 juillet a eu lieu la deuxième et dernière partie de la formation proposée par l’association AIDES sur la prévention et sensibilisation au SIDA et aux hépatites. [1]
Programme de la formation
Cette deuxième partie était consacrée aux différentes hépatites. Une hépatite correspond à la mort des cellules hépatiques (cellules du foie), que l’on appelle également les hépatocytes.. Plusieurs causes peuvent être à l’origine d’une hépatite : un virus, une bactérie, une toxine…
Ce sont les hépatites virales (Hépatites A, B, C, D, E, G) qui ont été approfondies lors de cette formation. Différents thèmes ont été abordés : la transmission, la guérison, le dépistage, l’évolution de la maladie, la prévention, les traitements, le(s) vaccin(s) et les particularités de chaque hépatite.
Temps de rencontres et d’échanges
Toute cette partie de la formation nous a permis de prendre conscience du risque des hépatites et de l’importance du dépistage. Nous avons rencontré deux professionnels (médecin et infirmière) du Centre de dépistage anonyme et gratuit d’Epinal (qui se situe à l’hôpital Emile Durkheim). Comme son nom l’indique, toute personne (mineure ou majeure) qui souhaite faire un test de dépistage (VIH, IST) peut se rendre de manière anonyme dans ces locaux. L’accès à de tels services n’est pas aisé pour toute la population, notamment pour les jeunes en milieu rural.
Il a également été présenté le Centre d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles (CIDDIST), situé à Epinal. Ce centre propose également un dépistage anonyme et gratuit à toute personne se présentant. De plus, il est possible de faire appel à son équipe pour une présentation de prévention auprès de tout public.
Les hépatites et le SIDA ne pouvaient être abordés sans que le sujet de l’usage de drogues ne soit vu. L’association AIDES nous a présenté sa mise en place de politique de réduction des risques. La RDR (réduction des risques) est une approche adaptée, non discriminante des usagers de produits psycho-actifs.
Evitant toute relation moralisatrice avec les personnes, elle s’appuie sur la confiance et la confidentialité pour que les messages de prévention soient entendus et acceptés. Elle se donne pour ambition de les mobiliser, afin qu’elles relaient le message au sein du groupe. La RDR est une présentation hiérarchisée des possibilités offertes à l’usager pour réduire ses risques de contamination : connaître les produits, leurs nocivités, ne pas partager sa seringue, penser à désinfecter une seringue usagée, comment la désinfecter…
C’est aussi la mise en relation de la personne avec les structures qui pourront l’aider à se ré-insérer, à accéder aux traitements de substitution, aux soins psychologiques et, si elle le souhaite, à sortir de la toxicomanie.
Les forces de police sont également sensibilisées pour que les conditions de l’anonymat soient assurées aux personnes qui viennent à la rencontre de l’association.
Dans le département des Vosges, il est possible de trouver des « Stéribox » dans la majorité des pharmacies du département, vendue entre 1 euro et 2 euros. Ces stéribox contiennent le matériel nécessaire pour deux injections : 2 seringues stériles, 2 cuillères stériles, coton, lingettes désinfectantes, stérifiltres… Ce matériel est également disponible à l’association AIDES.
Afin de comprendre au mieux l’action d’AIDES, une personne toxicomane côtoyant l’association est venue témoigner. Il est tout de suite apparu que sa toxicomanie, pourtant stigmatisée par la société, n’était pas un frein ou une tare auprès de l’association AIDES. N’étant pas non plus dans une approche de banalisation de l’usage de drogues, l’association est là pour venir en aide à ces personnes sans jugement, ni stigmatisation.
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