L’Est Républicain 25/01/2012 - Toul
Halte au sexisme
Le sexe demeure un sujet délicat qui pose bien des problèmes aux adolescents. Les jeunes utilisateurs des outils de communication sont régulièrement confrontés à des scènes osées, pour ne pas dire pornographiques, qui peut inciter certains à avoir un comportement en décalage avec la réalité des choses. Conscients du problème récurrent et du comportement quelque peu « sexiste » de certains élèves — garçons et filles-, le Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CECS) du collège Valcourt a dressé un constat, et a donc décidé de mener une campagne d’information auprès des élèves de 5e et de 4e.
« A de multiples reprises, nous avons été confrontés à des rapports tendus entre filles et garçons, qui dépassent largement la limite du tolérable », indique Angélique Mangenot, principale du collège. En effet, vers 12 ou 13 ans, à l’âge de la puberté, les ados découvrent la sexualité mais en ont parfois une mauvaise image.
Pour tenter de modifier cette perception, le CECS a donc fait appel à une association spécialisée, « les Petits débrouillards ».
« Tous les parents ont été informés de cette démarche et ont été invités à participer à ces rencontres s’ils le désiraient », précise la principale. Ainsi, depuis lundi, les onze classes de 5e et 4e, se succèdent, à raison de deux heures chacune, pour participer aux trois ateliers mis à leur disposition et appelés « Sexothèque ».
Une campagne d’information appréciée par les adolescents, prêts à livrer leurs témoignages sur un sujet pourtant délicat. « Je réalise un portrait chinois, ce qui consiste à écrire ce que l’amour représente pour soi », confie Charline.
Moyens mis en œuvre
Pendant ce temps, une dizaine de collégiens sont renseignés sur l’efficacité des préservatifs, avec explications détaillées d’une intervenante de l’association « les Petits débrouillards ».
Un peu plus loin, un groupe s’informe sur le SIDA et ses risques, par le biais d’un jeu de société. « On peut attraper cette maladie en ayant des rapports sexuels non-protégés », s’étonne Typhaine. A ses côté Sarah ajoute : « Ce jeu nous permet aussi d’obtenir des informations sur le dépistage », évoquant avec Tom, moyens de contraception et contamination.
En parallèle de ces ateliers, tous les élèves sont pris en charge par l’assistante sociale et la conseillère pédagogique d’éducation. Toutes deux ont reçu une formation baptisée Viraj (Violences dans les relations amoureuses des jeunes), destinée à la promotion des comportements non-sexistes et pacifiques des jeunes de 10 à 14 ans.
Autant de moyens mis en œuvre pour améliorer les relations filles-garçons. Et sensibiliser les ados au respect mutuel.
Réagissez !