Est Républicain - 07/05/13 - Meurthe et Moselle
Les Petits Débrouillards devraient survivre à la crise financière qui les a frappés en début d’année. Photo d’Archives
Nancy. Les « Petits Débrouillards » du Grand Est voient enfin le bout du tunnel. Cette association d’initiation aux sciences a été secouée par de gros problèmes financiers en début d’année. Au point qu’elle avait dû lancer un appel aux dons. Il lui fallait récupérer 15.000 €. C’était une question de vie ou de mort.
Car sans cette somme, c’était le dépôt de bilan assuré. Ce dont l’association ne se serait vraisemblablement jamais remise. L’objectif était de parvenir à tenir jusqu’au versement d’une importante subvention européenne. Objectif quasiment atteint.
L’association n’a pourtant pas obtenu les 15.000 € vitaux. « Nous avons récolté 10.860 € de dons », indique la directrice Ameline Bunlé. Cela a finalement suffi. Car les salariés et les fournisseurs de l’association « ont joué le jeu ». Les premiers se sont montrés patients sur le paiement de leurs frais et les seconds ont accordé « de grands délais de paiement ». « Cela va se jouer à quelques jours »
Tout cela a permis à l’association de gagner une vraie course contre la montre. Une course rythmée par d’angoissants rendez-vous au tribunal de Nancy devant lequel l’URSSAF avait assigné les « Petits Débrouillards » pour des impayés. « Nous devons à peu près 80.000 € », indique Ameline Bunle. Cette somme va être totalement épongée par la subvention européenne de 160.000 € qui est en cours de paiement. L’argent est lié à l’opération « Univercités ». Il s’agissait de monter des animations dans les quartiers pour donner goût à la science.
« Nous avons déjà mené ces actions de janvier 2010 à janvier 2013 et c’est seulement maintenant que les fonds arrivent », précise la présidente des Petits Débrouillards. Les subventions européennes transitent par le Conseil Régional et devraient tomber sur les comptes de l’association « dans les 15 prochains jours ». Les 15 derniers jours de suspens.
Car il faudrait que l’argent arrive avant le 27 mai, date de la prochaine échéance judiciaire. « Cela va se jouer à quelques jours. Nous ne sommes pas encore sauvés. Presque mais pas complètement », constate Ameline Bunlé. L’avocat de l’association Me Rattaire, est plus optimiste : « Cela se présente bien. Même si l’argent n’est pas là le 27, nous avons la garantie que les fonds vont arriver et le tribunal a toujours la possibilité de nous accorder un nouveau délai ».
Le boulet est quand même passé tout près. L’association est-elle à l’abri d’une nouvelle crise dans l’avenir ? « Nos comptes sont en bon état et la note que nous attribue notre banque devrait être remontée. Ce qui devrait nous permettre de retrouver des facilités de paiement », analyse la présidente.
Me Rattaire tempère : « C’est toujours difficile lorsque l’on fonctionne avec des fonds publics ». L’Europe, l’État ou les collectivités locales ont en effet des délais de paiement « très longs ». Et les « Petits Débrouillards » ne sont pas les seuls à en faire les frais.
C.G.
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