Est Républicain - 27/06/13 - Meurthe et Moselle

Tunis - Trois jeunes Nancéiens ont participé au Forum social mondial à Tunis et ils feront partager cette expérience le 5 juillet

Une leçon de dynamisme

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Claire Bourdon (première fille à partir de la gauche) lors du grand rendez-vous altermondialiste de Tunis.

Claire Bourdon (première fille à partir de la gauche) lors du grand rendez-vous altermondialiste de Tunis.

LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE. Ce ne sont pas Xavier Claudel, Quentin Houbre et Claire Bourdon qui diront le contraire. Tous trois sont nancéiens et font partie des Petits Débrouillards, une association d’initiation aux sciences. A la fin du mois de mars, le trio est parti à Tunis pour participer au forum social mondial.

Organisé tous les deux ans dans un pays différent, il s’agit du grand rendez-vous des organisations altermondialistes. Elles sont près de 4 500 à y participer, issues de 127 pays. Une vraie tour de Babel. Et un événement d’ampleur international. Mais qui ne fait pas franchement la une des journaux. Qu’il soit écrit, parlé ou filmé.

« Foire à idées »

« C’est fou que ce soit aussi peu médiatisé. Bon, c’est vrai qu’avant de partir je n’arrivais pas vraiment à saisir ce que c’était. Cela part tellement dans tous les sens. On me disait, c’est pas grave, il faut y aller pour comprendre », raconte Claire Bourdon. Elle y est donc allée et elle a compris.

« C’est un lieu où se rencontrent toutes les initiatives citoyennes, tous les mouvements qui essaient de faire changer le monde. C’est une sorte d’immense foire à idées », résume la jeune fille. Cela se traduit concrètement par l’organisation, durant une poignée de jours, de centaines d’ateliers et de débats sur tous les thèmes possibles et imaginables.

Cela attire près de 50 000 personnes et il est impossible de participer à tout. Il faut donc faire des choix. Xavier Claudel a mis en place des visioconférences avec la France. Quentin Houbre a animé des ateliers sur les hackers, les pirates informatiques. Quant à Claire Bourdon, elle a effectué des « petits reportages » qui ont été diffusés sur un site de médias indépendants. L’occasion de rencontres fortes. En particulier avec un groupe de jeunes tunisiens qui ont participé à la révolution. Ou encore avec un journaliste sénégalais du mouvement « Y’en a marre » qui a réussi à mobiliser la jeunesse et à pousser dehors le président Wade.

« Voir des gens de notre âge qui se bougent et font bouger les choses dans leur pays, c’est stimulant et cela donne une bonne leçon de dynamisme », s’emballe Claire Bourdon. Une leçon qu’elle et ses deux camarades des Petits Débrouillards partageront avec le public le 5 juillet prochain à partir de 20 h. Le trio racontera son expérience tunisienne lors d’une « soirée conviviale » dans la salle Jacques-Leclerc du conseil général.

C.G.